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Escapade Oenotouristique en Alsace
Du 31 mai au 3 juin 2023
12 participants
Organisation : Jean-Claude et Liliane Khann
avec la participation de Maria-Pia Costello et Sylviane Carduner
Accompagnement respectivement par Maria-Pia et Sylviane.
Pour voir toutes les photos accédez au diaporama.
1er jour. Strasbourg
Première étape, le Parlement de Strasbourg : Ici tout est symbole : l’architecture elliptique de l’hémicycle, l’agora, l’escalier non fini figurant l’élargissement de l’Europe, les plantes grimpant jusqu’au ciel dans l’hémicycle même… Nous avons là, tenté de nous imprimer de l’âme de ce lieu ou sont votées les lois décidées à Bruxelles.
La visite de Strasbourg avec sa cathédrale dont nous apprécierons la beauté éclairée la nuit tombée, nous est contée par notre jeune guide tout comme l’histoire du centre ville lors de nos pérégrinations dans les rues jusqu’à la « Petite France » lieu charmant aujourd’hui mais au Moyen Age ce lieu proche de l’Ill attirait les tanneries et, pour l’explication du nom « le mal français » : maladie d’hommes pas sages et dames de petite vertu.
Le Haut Koenigsbourg : impressionnant sur son pic, sera visité par un seul groupe d’ailleurs enchanté, les autres visitant Bergheim, Mittelsbergheim où une visite impromptue de cave nous mènera à la dégustation chez GIGL, adresse à retenir. Village peut-être moins touristique mais authentique tourné vers la vigne.
3e jour. Mulhouse - Colmar
Promenade ensuite dans la ville où le long de nos pérégrinations on trouvera maintes preuves sculptées de Barltoldi, originaire de Colmar. C’est une ville riche, protestante en majorité où un buste figé sur un mur rappelle que si l’on sort la nuit on peut être surpris par un animal qui nous transformera en statue de pierre. Puis nous irons jusqu’à la « petite venise », le long de la Lauch, ancien quartier de tanneurs qui attire aujourd’hui maints touristes et restaurants au bord de l’eau.
4e jour. Nos derniers vignobles
Voyage Oeno-Touristique: Sancerre
Du 29 au 31 mai 2022
16 participants
Organisation: Jean-Claude Khann
Vidéo sur ce voyage réalisée par Pascal Fouque (23')
Notre premier rendez-vous était pour le pont-canal de Briare qui, enjambant la Loire sur 662 m., permet de joindre le canal latéral à la Loire au canal de Briare. Extraordinaire ouvrage construit par la société Eiffel au XIXè siècle.
Au déjeuner à l’auberge proche, nous avons dégusté un « Côteaux du Gienois », goût typique du sauvignon.
SANCERRE
Après un large point de vue sur la campagne vallonée environnante et un tour de ville, la MAISON DES SANCERRE nous a accueillis pour une visite avec cinéma dynamique et une dégustation.
Le sancerre : un des plus anciens vignobles de France, AOC depuis 1936. On dit que c’est un vin élégant et racé.
Un exposé sur la diversité des sols et les couches rocheuses datant du crétacé inférieur nous a permis d’appréhender la grande diversité de cette appellation pourtant émanant de deux seuls cépages : le sauvignon pour les « blancs », le pinot noir pour les « rouges » plantés sur 33 ha.
Le terrain, résultat de nombreuses évolutions. On y trouve, d’ouest en Est :
Les domaines sont de 8 ha en moyenne dont 7500 parcelles de mini-terroirs, tenus par 300 familles.
La diversité des terres et du travail du raisin fait qu’on peut trouver en Sancerrois autant de vins que de vignerons.
Dégustation :
Nous avons commencé par un sancerre blanc 2020 fait d’un assemblage par tiers de silex/caillottes et terres blanches, élevé en cuve inox. Nous l’avons trouvé équilibré, frais, minéral sur une note de fruits.
Le rosé (pinot noir), égrappé, pressuré (2 h maxi), donne un vin frais et vif ; lorsqu’il est dit de saignée, et subit une macération de 48 h et donne un vin plus charpenté.
Le Sancerre rouge servi est issu d’un assemblage de terres blanches et silex, vendangé à la main, élevé en fut puis en cuve après une macération de 15 jours. Il est frais, typé fruits rouges avec un goût de réglisse mentholé. Un vin de femme ?
BOURGES
Le matin, visite du Palais Jacques Cœur. Superbe bâtisse aux inspirations romane, gothique flamboyant et renaissance, où l’on devine que les voyages du Grand Argentier de Louis VII lui ont permis, avec ses architectes, de construire un lieu de vie agréable où tout est bien pensé et en avance sur son temps.
Domaine Bernard FLEURIET et Fils à Menetou-Salon
Le domaine était agricole et Bernard, entreprenant, s’est dirigé vers la viticulture et ses fils l’ont rejoint.
36 ha de vignes ont été plantés à partir de 1995 : 30 ha en Sancerre, 6 ha en Menetou-Salon. Bernard, homme jovial et truculent nous amène visiter le chai.
La culture est en biodynamique. Aucun sulfite. Les vendanges se font manuellement, le tri se fait par grappe,
Le raisin est pressé dans un pressoir horizontal relié à une production d’azote (évite l’oxydation) injecté directement dans des tubes inox et envoyé dans les cuves. Tout ce système est relié par informatique pour une sécurité maximum.
La production est généralement de 60 hl/ha pour le blanc, et de 30 hl/ha pour le rouge, légèrement en-deçà des quotas.
Nous sommes intrigués par la diversité des cuves que l’on trouve ici : béton , bois, inox, amphore, œuf ? Quel est l’intérêt de chaque contenant ? Bernard explique :
La cuve béton donnera un vin moins dur qu’en cuve inox
La cuve inox sera plus utilisée pour les assemblages
La cuve/barrique bois, elle, donnera plus de corps aux raisins cultivés sur des terrains calcaire/silex.
L’Amphore en grès et surtout la cuve béton en forme d’oeuf permettent à la lie par un effet physique, de rester en suspension évitant le remuage, les « boues » restent fluides, apportent du « gras ». Cela donne un vin tout en rondeur avec plus de matière, plus de fruit, de minéralité, de finesse.
Dégustation : Nous avons tout goûté, blancs, rosés, rouges… heureusement accompagné d’un buffet concocté par notre hôte.. Quelques noms évocateurs : Les Pierres, les Côtes Marloup, la Baronne, et pour les rouges des noms très parlants : Saurins, Anthocyane.
Pas question de retourner à BOURGES sans un passage à CHAVIGNOL acheter quelques crottins !
Puis une balade impromptue dans les Marais de Bourges par petits groupes aura ravi chacun avant un dîner raffiné.
Le lendemain, Visite de la Cathédrale de Bourges aux vitraux de toute beauté : un vrai livre d‘images, puis déambulation dans la ville aux superbes maisons à pans de bois autour des remparts gallo-romains avec notre guide de la veille toujours passionnant.
Nous sommes gentiment accueillis par Joseph et Marie de MAISTRE.
Joseph cultive 13 ha de Mennetou-Salon depuis 2019 plus 22 ha en Reuilly achetés en 2020 ; les de Maistre viennent d'acheter l'excellent domaine Jamin sur le terroir de Reuilly, dont nous avons également dégusté les vins.
Ce jeune viticulteur a fait ses classes dans de nombreuses régions viticoles et a choisi cette région pour s’installer.
Pour commencer Joseph et Marie nous ont conduits dans les vignes sur un côteau planté en Menetou-Salon et un peu en Reuilly. Nous avons pu apprendre le travail de la vigne qui est actuellement en conversion bio. Avons aussi vu la différence entre le Menetou-Salon (feuilles dentelées pointues et sarment vert) et le Reuilly (aux feuilles plus rondes moins dentelées et sarment tirant sur le rouge). Et découvert, grâce à une fleur de vigne, le processus de fructification.
Une dégustation de nombre de vins à nous tourner la tête nous a amenés à un pique-nique sous les cerisiers dans une prairie bucolique où les vins ne manquèrent pas non plus. Là aussi des noms évocateurs :
Prieuré, Bénédictins, Valentine, Rabbit pour les Mennetou ; fossile, chênes, Pierres plates, Chatillon pour les Reuilly.
C’est avec un peu de retard que l’on reprend la route vers le château de la Verrerie à OIZON où nous « attendait » l’Intendant Général.
Là, une visite personnalisée et parfois truculente du château de la famille de Vogüe avant de nous séparer en attendant de se revoir au COF.